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Transcription:
Paris le 8 janvier 1959

Cher homme,

Votre lettre m’a fait plaisir, je regrette seulement que les soirées beyrouthines soient devenues mornes et que votre [?] le soit tout aussi. Dans un mois Françoise vous distraira ; je pense qu’elle quittera Paris aux environs du 10 février. Ce qui déterminera la date de son départ sera l’achèvement de la révision que je viens d’entreprendre avec elle, concernant les quelques 1200 cylindres de Porada, très analysés. Cette révision fait apparaitre la nécessité où nous sommes de poser certaines conventions pour la description syntaxique : Françoise vous les exposera, et se chargera de revoir avec vous les cylindres de le Diyala, comme vous le souhaitez. Par ailleurs, le code n’aura subi que fort peu de modification, et une fois ces conventions bien posées, et certains termes généraux ajoutés « ([cornes ?] sur des êtres normalement non connus », « coiffures sur des hybrides ou des animaux » etc…, utiles pour éviter de longs tâtonnements), je suis sûr que l’établissement de l’index ne posera plus guère de problème. Françoise a l’esprit extrêmement clair, le souci de l’homogénéité et de la rigueur, et je crois que vous aurez plaisir à travailler avec elle, elle suit depuis quelques mois les cours d’akkadien de Labat, pour être en mesure, dans trois ou quatre ans de revoir d’un œil un peu critique les inscriptions des cylindres.

Enfin, nous établirons bientôt un petit fichier expérimental couvrant deux à trois cents cylindres Poradesques, pour que vous puissiez voir ensemble (avec Seyrig aussi, peut-être ?) si nos analyses conviennent en pratique pour répondre aux questions que l’on peut se poser dans le domaine de l’iconographie.

Si cette expérience est satisfaisante j’essaierai de trouver des gens pour la constitution d’un index relatif aux sculptures et aux bas-reliefs, [?] corpus il est à nos yeux difficile d’exploiter intelligemment les cylindres – mais c’est [?] un projet lointain.


Pour vos questions, voici :
1. Files d’animaux superposés, seuls au devant du temps
- S’ils sont comme ceci : [SCHEMA] la superposition est E4 (CONFIG.) même si la file se dirige vers un Oz quelconque. E4 veut dire en effet maintenant registres superposés continus
- S’ils sont comme ceci : [SCHEMA] la superposition est E2 i.e registres superposés fragmentaires (  E1 ; pour indiquer des superpositions O/S ou S/O dans une même phrase, et non pas comme ici SSS/SSSO)
2. Cylindres [?] de deux bandes d’ornements superposés.
- E4 si la superposition vaut sur tout le pourtour du cylindre
- E2 si _________________ sur une partie seulement ________
[SCHEMA] [SCHEMA]
3. Semis irrégulier de vases sur toute la surface du cylindre
Semis de vases (ou autres objets) sur toute la surface du cylindre
4 cas :
a) Semis irrégulier [SCHEMA] CONFIGURATION : E tout seul, sans n°
b) Semis régulier, bandes horizontales séparés ou non par des lignes horizontales. [SCHEMA] E2 ou [SCHEMA] E4 selon la longueur
c) Semis régulier, bandes séparées par des lignes verticales [SCHEMA] FI
d) Dans ce dernier cas, les lignes verticales sont comprises dans l’indication CONFIG. FI, et il est inutile de les mentionner sous ORNEMENTS, EI. Cette notation (ORNEMENTS,EI) sert à différencier dabs le cas b ci-dessus, les registres séparés par des lignes horizontales, de ceux qui ne le sont pas. Ne pas confondre avec E=I qui signale les encadrements
[SCHEMA]
ni avec TERRE, sol qui signale les … [sols ?]

- « Autre affaire ». Outils. Ci-joint des questions et réponses de Christophe que je n’ai pas suivies. Je vois jeudi prochain [Andreu ?], qui s’occupe au CNRS des publications, pour avoir une réponse définitive (?) au sujet de celle que nous projetons. Si cette réponse est négative, je relancerai Heller (= Braudel, [?],) avec qui je déjeune aujourd’hui pour préparer le terrain … puis il restera la Commission des fouilles. Le tout, conjugué, doit permettre d’espérer un crédit suffisant, et nous pourrions alors éditer l’index en même temps que votre thèse, dont je vous félicite d’avoir mis en route l’impression. [Auparavant ?], nous « jouerons » : Christophe et moi, avec l’embryon perforé sur cartes 5000, pour environ le quart du fichier, afin de vérifier une dernière fois le fonctionnement du système, et d’en préparer le mode d’emploi définitif.

Quant aux vases grecs, « tout va bien » … Du moins, tout va comme [Devaubz ?], le désire, c-à-d que Mme [Stali?], est affectée à l’entreprise, sur des crédits de vacation. Mais le [?] du travail, sera, j’en suis sûr, si ridiculement [mort ?] que nous n’arriverons à rien. [Devaubz ?] veut absolument que les séances de travail aient lieu dans son bureau, c-a-d qu’il faut conjuguer à la fois son emploi du temps et celui de Madame [Stali?] en même temps qu’affronter l’incessant défilé de visiteurs attirés par l’un ou par l’autre. Depuis trois semaines, nous avons réussi à nous [revoir ?], une fois, une heure, et la prochaine séance, conformément au cours de [Devaubz ?], a été fixée au 16 janvier… Tout cela est désolant, et je crois que toute l’entreprise n’a été « montée » que pour assoir Mme [Stali?] dans je ne sais quelle case administrative, ou pour d’autres raisons également éloignées de l’iconographie grecque. Autrement je n’explique pas cette désinvolture, qui condamne toute l’entreprise à un échec certain – à moins que Christophe et moi ne fassions, seuls ce mauvais code ? Mais est-ce préférable à aucun code du tout ?

Pour votre voyage en Perse, il est dommage en effet que vous deviez attendre jusqu’en mai. [?] n’est pas mauvaise, à vrai dire, pour [?] mais il faudrait que Jodard [?] là. Pour moi [l’époque ?] commençait plutôt mieux, et je serais ravi de passer [?], à me ballader[sic] avec vous sur les sites iraniens que je ne connais pas. Faudrait-il pour cela que Seyrig, ou [?] ou vous-même en avertissiez Jodard ? Dites-moi ce que vous en pensez, et portez-vous bien. [Très ?] amicalement.

J-C Gardin
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Transcription :
Paris le 8 février 1959

Cher Professeur,

Le dossier que vous apporte Françoise Pernot est volumineux, et j’ai peur que vous me jugiez bien léger dans toutes ces « modifications » apportées en cours de route. Mais notre code, à la différence de celui des outils et d’ailleurs de tous les autres, n’a jamais été mis à l’épreuve, et il a fallu constituer et utiliser le ficher expérimental que vous aurez entre les mains pour déceler certaines imperfections. Vous verrez, qu’elles sont d’ailleurs mineures, et que si nous vous envoyons une douzaine de nouveaux tableaux, c’est plus pour vous éviter des corrections fastidieuses que pour [?] un bouleversement général… Je résumerai ces modifications sous trois titres :

1°- additions des nouveaux éléments, sans changements au cadre de la rubrique :
PERSONNAGES, type 8’, 13, corps sans tête
HYBRIDES, détails somatiques (et symbolisme simplifié pour les êtres naturels ailes)

2° - Simplification de l’analyse morphologique, [?] réduction du nombre de groupes de motifs, dans les rubriques suivantes :
-Édifices (suppression des « catégories » A, B, C)
-Récipients (réduction des subdivisions de A et B)
-Armes (réduction des subdivisions des D, haches et E, faucilles)
- Plantes (regroupement des catégories C et D, avec réduction de leurs subdivisions)

3° « Modifications » stricto sensu, dans la Thématique et dans le Vêtement
A. THEMATIQUE a/ Eclatement de l’indice « z » [synonymes?] un certain nombre d’indices particuliers, désignant chacun une catégorie plus spécifique d’inanimés. Cette mesure, simple et peu « couteuse », facilite considérablement la recherche d’un grand nombre de thèmes, du genre « personnage devant un autel surmonte d’un disque aile, Exc » où l’on veut éviter d’être renvoyé à des représentations dans lesquelles l’autel, le disque exc. sont en fait extérieurs à la scène de présentation. b/ Adjonction de « fractions » aux cas Loc. et Qual. pour spécifier la nature de l’être par rapport auquel se définit ce cas (dénominateur). A défaut de cette indication, il est très difficile de retrouver par exemple, des « hybrides tenus à la main (qual.) », sans risquer d’innombrables interférences.
B. VETEMENT – Nous avons rencontré beaucoup de cas du type « C 5 48 » et en nous efforçant de les « réduire », nous avons dégagé un système qui permet d’envisager seulement deux et non pas trois aspects, pour définir l’individualité d’un vêtement, à savoir le GENRE (inchangé) et le TYPE défini tantôt par la ‘surface’ de (0 à 3, nouveau tableau) tantôt par la ‘coupe’ ( de 4 a 9), jamais par l’un et l’autre. Dans le cas ou coupe et surface sont également caractéristiques, c’est la coupe qui est retenue dans le codage, la surface étant alors citée appart sur les cartes ∑1, ∑2 a ∑3 du tableau II, consacre à ces détails. En d’autres termes, ces cartes ∑, pour les surfaces, ont deux usages.
a) Elles recapitulent des particularités a, b, c… des TYPES 1, 2 et 3 (ou X, Z), en même temps qu’elles servent à spécifier le sens de ces subdivisions communes.
b) Elles indiquent, en combinaison avec des TYPES 4, 5, … à 9, la présence (exceptionnelle) d’une « surface » 1, 2 a 3, sur des vêtements définis essentiellement par la coupe.

Ex.: - ∑3 + /c → « [?] » type [SCHEMA]
- Vêtement … 8 + ∑3 → vêtement type [SCHEMA]
Le codage d’un vêtement s’effectuerait désormais comme suit :
a) GENRE, e.g. C [SCHEMA]
b) F franges en bas C’[SCHEMA]
c) TYPE défini par la « coupe » (lignes verticales ou obliques) ou à défaut, par la « surface »
C’4 [SCHEMA] C8ˉ [SCHEMA]
(Les types “ouverts”, avec barre sur le chiffre, s’étendant uniquement des types « syriens [?] », le vêtement étant apparemment derrière la jambe, ≠ [shamash ?], avec jambe hors de la robe)
d) ≠ frange, bande, galon, sur la ligne verticale ou oblique définissant la coupe (4 a 9) C’4’ [SCHEMA] C8’ˉ [SCHEMA]

Qu’en pensez-vous ? Si ce nouveau système vous va, Françoise reprendra vos vêtements de la [Diyola ?], (si je puis dire) et je reprendrai de mon côté ceux de Porada.
Voila pour les changements. Je ne voudrais pas qu’ils vous importunent, ni qu’ils vous paraissent inutiles, et j’aimerais que vous ne [?] votre avis a leur sujet. Quant aux corrections éventuelles à apporter à vos analyses passées, je pense qu’elles pourraient faire partie de la révision « d’harmonisation » qui constitue le but essentiel du voyage de Françoise à Beyrouth. Françoise vous remettra par ailleurs quelques notes ou nous nous sommes efforces de préciser nos corrections, afin surtout que l’attribution des « cas » aux différents êtres d’une scène quelconque soit homogène. La aussi j’aimerais connaitre votre avis.

Enfin vous aurez entre les mains le fichier expérimental que nous avons constitué, pour quelques 800 cylindres de Porada, sans toutefois aller jusqu’aux détails les plus fins de l’analyse. Dans sa forme actuelle, il me semble satisfaisant, et je rêve même de l’extraordinaire facilité avec laquelle on pourrait effectuer des études du genre de celle que je viens de lire (Beran sur la glyptique Kassite], si le fichier au lieu de couvrir 800 cylindres, couverait 8000. Jouez avec cet embryon, tout que vous pourrez, pendant qu’il est temps encore de modifier commodément sa forme ! Ensuite j’essayerai d’[?] à l’entreprise Beran, qui vient de m’écrire longuement sur ce sujet, et peut être d’autres élèves de MOORTGATI, dont Beran me dit que votre projet l’intéresse vivement.

Je suis en train de m’agiter pour trouver de l’argent qui vous permettra de publier l’Outillage, en cours de perforation. C’est difficile mais cela marchera bien [un jour ?]. [?] nous consacrerons ce mois, Christophe et moi à expérimenter le fichier fragmentaire dont nous disposons, pour environ 1000 outils.

J’attends impatiemment vous réactions durant tous ces « aménagements » et surtout à l’usage du fichier Porada.

Portez-vous bien, et à bientôt, amicalement,

J-C Gardin
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Transcription :
18 janvier 1965

Cher Professeur,

Au risqué de vous donner de l’inquiétude et de l’indignation, voire d’autres sentiments violents, je vous envois, dans ce pli, le résultat des efforts conjugués de F. DIGARD et de moi-même pour mettre de l’ordre dans notre programme de dépouillements en matière de cylindres. Ce résultat a la forme d’un dossier fait de nombreuses listes, qui sont autant de rationalisations de l’état de fait observé à travers ; 1° les dépouillements de F. DIGARD au C. de France, 2° vos dépouillements à l’IFA de Beyrouth - ou du moins l’image ? document ? les photographies rapportées par L ? 3° les dépouillements de F. DIGARD dans vos listes. De ces listes dont l’établissement nous a demandé plusieurs semaines, j’ai extrait un projet concernant le « contenu du répertoire » futur, que je joins également à cet envoi. Je n’ose espérer que vous aurez le temps de consulter tout ceci dans le détail ; mais je serais content si vous vouliez bien au moins parcourir le dossier (notamment en ce qui concerne les listes 3/1 a 3/4), et me dire s’il subsiste des divergences entre vos vues, et celles auxquelles nous sommes arrivées quant à ces dépouillements.

Ce « contenu du répertoire » des Cylindres sera certainement discuté dans la prochaine réunion du comité de Direction CADA, à laquelle vous serez convié, puisque je vois que vous faites maintenant partie de ce Comité. Bonne chose, je suis ravi que vous ayez accepté.

Peu de temps avant Noel, j’ai vu plus longuement Euzennat, en présence de Salviot. Cette entrevue a achevé de m’enlever les espoirs que j’avais encore sur une harmonisation éventuelle de nos efforts disperses, vers l’institut archéologique de type « allemand » dont nous avons rêvé. Les dispositions générales de cet Euzennat sont si invisiblement intéresses, et son ambition personnelle si grande – bien que portée vers des médiocres objets – que je n’ai même pas cru devoir lui exposer nos vues, et encore moins notre projet particulier. Demarque m’avait averti de ce trait, a mi-mot, je comprends mieux maintenant ses réserves, même si je ne puis les appuyer sur rien de précis. Simplement l’homme est agité, répandu, un peu vulgaire, et je doute que l’a [rcheologie ?] puisse même tirer profit de ces défauts. Reste Lejeune lui-même, en contournant Euzennat - ce qui n’est nullement exclu... mais de cette autre démarche, j’espère que nos aurons l’occasion de parler lors d’un prochain voyage à Paris.

J’ai pour cet été des projets afghans à revoir ; 1/ de ? Kotol à publier 2/ d’une nouvelle fouille, grecque ?, del-on ?, ni « mes » dessins n’ont servi de stimulus à Schlumberger, ce dont j’ai quelque basse fierté ; ce que je voudrais y aller voir. Mais nous nous verrons d’abord, et vous me direz alors si nous pourrions nous retrouver quelques ponts en ?. Amicalement, avec tous les vœux de saison pour M ? et vous-même J-C Gardin
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